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Depuis plusieurs mois, le Parti socialiste a lancé un cycle de conventions destinées à définir les contours de notre projet pour les échéances de 2010.
Le 27 avril dernier, la convention nationale sur le "nouveau modèle économique, social et écologique" a rendu son projet (dont un résumé est à télécharger ici : Téléchargement Résumé texte convention nationale).
Les militants socialistes devront se prononcer le 20 mai, entre 17 h et 22 h sur le résultat de ces travaux.
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Retrouvez ci-dessous le projet pour l'Ile de France de Jean Paul Huchon, Tête de liste Socialiste pour la Région Ile de France
Cliquez ici pour télécharger le projet
Retrouvez ci-dessous le bilan de Jean-Paul Huchon à la tête de la Région Ile de France
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par Sandie V. et Myriam R., étudiantes et militantes socialistes des Lilas
La méthode du gouvernement est désormais rituelle : s'emparer d'un thème souvent cher à l'opposition et lui faire subir quelques transformations. La réforme des lycées en a fait les frais. Il s'agirait de lutter contre l'échec scolaire. Ce vernis méritocratique a réussi à rendre perplexes personnels de l'éducation et fédérations de parents d'élèves. Mais les objectifs véritables de la réforme commencent à percer sous le vernis : suppressions de postes et dégradation du statut des fonctionnaires de l'éducation nationale.
Le tronc commun et l'accompagnement scolaire
Le tronc commun est un des instruments de la réforme. Refondant les trois séries, S, ES et L, en une seule, la réforme Châtel met fin au projet éducatif de chacune de ces sections.
L'année de seconde serait une année de détermination au cours de laquelle 60% des enseignements appartiendraient à un tronc commun (français, mathématiques, histoire-géographie, 2 langues et sport) tandis que 40% des enseignements seront choisis sous forme d'options.
En première, seuls 45% des enseignements feront partie du tronc commun. Mathématiques et histoire géographie ne feront plus partie des enseignements fondamentaux. Bagage indispensable du bachelier, ces deux disciplines deviennent des spécialités. Pour autant, le nombre d'heures de mathématiques n'augmentera pas en Terminale S. Pour l'ensemble des enseignements, le volume horaire sera revu à la baisse. Pour la seule seconde, les élèves perdent deux heures de cours disciplinaires.
D'autres enseignements sont également sévèrement atteints. L'enseignement de sciences économiques et sociales deviendra un cours d'économie appliquée et de gestion. Concernant la philosophie, le dédoublement de la troisième heure d'enseignement est supprimé.
2h d'accompagnement sont censées remplacées les heures d'enseignement supprimées. Or, ce vaste fourre-tout rassemblant des cours de méthode et d'apprentissage de l'autonomie (n'est-ce pas déjà l'objectif de tout enseignement quelle que soit la matière enseignée ?) est surtout un moyen de rassurer les familles plus que d'assurer un enseignement de qualité.
Former de futurs salariés plutôt qu'éduquer de futurs citoyens
Toutes ces disciplines rendues optionnelles (sociologie, histoire, philosophie…) ont en commun d'ouvrir les élèves au débat, de les amener à se saisir des enjeux contemporains, à construire et développer le sens critique.
Or, le lycée de Sarkozy n'a pour seul objectif que d'être un tremplin vers l'entreprise. Face à cette nouvelle « offre », quels élèves utiliseront le dispositif pour affiner leur orientation et se créer des profils susceptibles d'attirer les grandes écoles et les formations élitistes ? Certainement pas les élèves les plus en difficulté qui se verront écartés des filières les plus prestigieuses - encore d'avantage que dans le système actuel.
Rentabiliser l'école mais à quel prix ?
Cette réforme est le fruit d'une réflexion gestionnaire soucieuse de réaliser des économies dans l'éducation nationale au détriment de son ambition éducative. Le tronc commun constitue en effet un moyen d'éviter le redoublement par un système de passerelles. Le calcul est simple, moins de redoublements = diminution des coûts. Si un élève faible en première S souhaite passer en ES il pourra, en une semaine (par exemple pendant les vacances), rattraper son retard, comme si ce délai était suffisant pour intégrer le programme de plusieurs disciplines. De plus, le décloisonnement des filières annonce des regroupements d'effectifs permettant d'économiser des moyens-horaires tout en rendant les classes plus nombreuses et plus difficiles à gérer au quotidien. C'est la formule gagnante pour un lycée rentable !
L'objectif (mal) caché de cette réforme est une nouvelle fois la suppression de postes à venir, environ 16 000 au budget 2010.
Un nouveau statut : le flexi-prof jetable !
C'est aussi bel et bien une remise en cause complète du statut d'enseignant que la réforme Châtel entérine. La réforme du concours d'enseignant met fin à la formation en alternance garante du métier d'enseignant lui-même. Les cadrages nationaux se font de plus en plus ténus.
Le ministère va recourir de plus en plus à des salariés non titulaires moins chers mais plus précaire - pour assurer les remplacements non pourvus. Les étudiants-stagiaires pourront assurer jusqu'à 108 heures de cours dans l'année tout en préparant le master et le concours. Ils constitueront alors une réserve de l'éducation nationale tout comme les vacataires.
Si la réforme revoit le nombre de postes à la baisse, elle n'oublie pas d'alourdir les missions des enseignants en leur assignant des tâches qui n'ont rien à voir avec leurs fonctions initiales. Les professeurs principaux seront chargés d'accompagner l'orientation de leurs élèves, venant peu à peu se substituer aux CO-Psy dont cette réforme marque la fin prochaine. Comment, alors qu'ils n'ont pas la formation requise et doivent peu à peu assumer quantité de tâches administratives, pourront-ils mener à bien ces missions d'orientation ?
Les pleins pouvoirs attribués au chef d'établissement
Jusqu'a présent le rôle du chef d'établissement était de veiller au bon fonctionnement des locaux (designer les professeurs principaux pour les classes, établir un diagnostic de l'établissement...) Ces fonctions – avant tout administratives – n'interféraient pas directement dans le travail des enseignants, ce qui permettait de respecter leur liberté pédagogique.
Les nouvelles fonctions du chef d'établissement peuvent se révéler très préjudiciables pour les enseignants et pour les élèves.
Alors que jusqu'a présent tous les enseignants étaient placés sur un pied d'égalité, désormais une hiérarchie est instaurée entre eux. Désormais, le chef d'établissement désignera l'équipe pédagogique de son choix. Cette équipe devient la garde prétorienne pédagogique de l'établissement scolaire. Or, ce qui peut apparaître indispensable dans le secteur privé (détermination d'objectifs, conduite des équipes etc) relève d'une conception erronée du métier d'enseignant et de la formation des élèves. Ces derniers ne sont-ils que des produits manufacturés ?
De plus, cette équipe – qui tient lieu avant tout de conseil – ne sera que consultative et le chef d'établissement tranchera seul sur un grand nombre de questions, en particulier les questions pédagogiques pour lesquels sa formation de gestionnaire administratif n'est pas adaptée. Le chef d'établissement est-il habilité à décider, limiter ou orienter les contenus pédagogiques des cours sans n'avoir jamais enseigné ?
Mise en concurrence des enseignants… et des établissements.
La répartition des heures disciplinaires, l'attribution de notes, des heures supplémentaires, d'accès au matériel, etc, seront une panoplie efficace – sans qu'aucune voie de recours ou d'arbitrage ne soit mise en place en contrepartie – pour renvoyer dos à dos des enseignants censés former une équipe pédagogique.
Le quart du volume horaire dont les établissements disposeront sera affecté au projet d'établissement. Or, comment, avec un projet qui échappe totalement à tout cadrage national et dépendant uniquement du choix et décision du chef d'établissement, ne pas aboutir à la mise en concurrence des établissements ?
Des inégalités non négligeables apparaîtront entre les différents lycées. Dès lors, une éducation à deux vitesses ne peut qu'être instaurée.
- une éducation pour les élèves de milieu favorisé et une pour ceux qui ont plus de difficultés
- des lycées qui ont les moyens de proposer des projets, options et matières variées (sous l'impulsion des chefs d'établissement) et les autres lycées.
Il s'agit bien d'imposer une réorganisation profonde du second degré qui instaure un système de lycée privé à l'anglo-saxonne.
Cette conception de l'enseignement qui vise avant tout à produire une éducation prétendument individualisée et rentable n'existe que pour répondre aux attentes des entreprises et du marché du travail. La constitution d'une culture, d'un esprit d'analyse et citoyen fondés sur les valeurs de la République semble désormais superflue.
Rédigé à 01:58 dans Education, Opinions / Débat | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Avec nos régions, construisons un avenir plus juste
Les 14 et 21 mars prochain, vous choisirez les femmes et les hommes chargés de conduire vos Régions. Dans la crise économique, sociale et environnementale que traverse le monde, nous souhaitons passer avec vous un contrat ambitieux et réalisable fixant les engagements que nous prenons pour les six années à venir. Ces orientations seront adaptées par chaque région en fonction de ses moyens.
Nous voulons des régions :
- pour préparer l'avenir
- pour combattre le chômage et créer des emplois
- pour un nouveau modèle de développement économique, social et écologique
- pour aider les jeunes
- pour défendre et développer les services publics
- pour garantir la solidarité entre les territoires et les citoyens
Notre méthode : la démocratie locale pour un pacte de confiance avec les citoyens.
Aujourd'hui, la droite veut recentraliser, réduire les services publics et tout contrôler depuis Paris. Au nom d'un projet de société fondé sur les principes de liberté, d'égalité, de solidarité, de laïcité, de démocratie, nous proposons aux Français un nouveau contrat démocratique avec les citoyens. Parce que nous pensons que les citoyens sont les meilleurs experts de leur vie, nous voulons qu'ils soient co-auteurs des politiques publiques avec leurs élus et les acteurs de la démocratie sociale (syndicats, associations...).
Nous nous engageons à faire vivre nos régions de manière démocratique. Nous développerons la démocratie participative sous toutes ses formes. Nous nous appuierons
sur les conseils locaux de développement, largement ouverts aux citoyens à l'échelle des
bassins de vie, afin d'améliorer la qualité de la démocratie et la cohérence de nos choix
d'aménagement et de développement, en lien avec les partenaires sociaux.
Nous mettrons en place des fonds participatifs des habitants (FPH) permettant de réaliser des projets à l'initiative des habitants, en particulier pour le sport et la culture.
Télécharger le contrat socialiste pour nos régions
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Rédigé à 02:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Comme Martine Aubry, Jean-Louis Bianco, Pierre Mauroy, Laurent Fabius, signez et faites signer la pétition «Arrêtez ce débat, Monsieur le président» lancée par SOS Racisme.
Signez la pétition en cliquant ici
Rédigé à 13:10 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Au sommaire :
INTOX : La Droite ment sur les Lycées en IDF
DESINTOX : Nous, Socialistes, investissons dans les Lycées
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par Emmanuel Leroueil, étudiant et militant socialiste des Lilas
C'est la réforme de trop. Celle qui soulève incompréhension et contestations, tous bords politiques et toutes catégories de la population confondus. Le mouvement de réformes des collectivités territoriales pourrait bien se retourner contre ses auteurs, le président Sarkozy et le gouvernement Fillon, tant la ficelle du calcul politique est grosse derrière l'apparent souci d'« efficacité » et de « modernisation ».
Récapitulons : Dès le début de son mandat présidentiel, Nicolas Sarkozy met en œuvre son grand projet de campagne, le "dégraissement de la fonction publique" qui, sous couvert d'« efficience », dissimule mal des réflexes idéologiques de droite comme le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, quel que soit son secteur d'activité, y compris dans des domaines comme l'éducation où le manque de personnel se fait cruellement sentir. Arrivé à mi-mandat et après toute une série de politiques partisanes du même genre (bouclier fiscal) qui voient le désengagement progressif de l'Etat-providence et de ses mécanismes de solidarité, il est officiellement déclaré que l'administration décentralisée ne saurait échapper au mouvement de « modernisation » de la sphère publique. Les conclusions du rapport Balladur de mars 2009 marquent le début du processus. Dès lors, Nicolas Sarkozy charge le gouvernement Fillon de remodeler en profondeur le statut, les prérogatives et le champ d'action des collectivités territoriales. La salve des hostilités est portée en trois temps.
Tout d'abord, le gouvernement s'attèle au redécoupage des circonscriptions législatives, dont le projet de loi est voté le 20 octobre, supprimant 33 circonscriptions (majoritairement de gauche) remplacées par 33 autres (dont beaucoup concernent les Français établis à l'étranger), remaniant au passage de nombreuses autres circonscriptions, dans des conditions où la partialité politique du gouvernement a été vigoureusement dénoncée par le PS, notamment en Seine-Saint-Denis. Bien que ne concernant pas formellement des collectivités territoriales, il est difficile de dissocier cette réforme des deux autres qu'elle précède, à savoir la réforme de la taxe professionnelle et la réforme des collectivités territoriale proprement dite. La finalité politicienne est la même : renforcer le pouvoir de l'UMP et du gouvernement central, affaiblir celui de la gauche et de la démocratie locale. On retrouve là la stratégie sarkozyste du passage en force et en vitesse, accompagné d'un discours médiatique cherchant à préparer l'opinion, aidé en cela par les médias relais. Ainsi, Le Point du 29 octobre titre « les folles dépenses de vos élus », où il présente ces derniers comme de dispendieux mégalomanes, à la tête d'un « mille-feuille » administratif incohérent, inefficace, qu'il serait urgent de réformer.
C'est pourtant là méconnaître une réalité tout autre. Les administrations publiques locales effectuent 21% de la dépense publique (200 milliards d'euros) pour seulement 11% de la dette publique. Les collectivités territoriales, que l'on se plait à désigner comme les mauvais élèves de la sphère publique, en sont tout au contraire les acteurs les plus exemplaires. Car dans ces 21% de la dépense publique figure 73% de l'investissement public, ce qui revient à dire que l'avenir économique et social du pays est porté à bout de bras par les collectivités territoriales, et non pas par l'Etat, qui se décharge depuis quelques années de ses fonctions d'aides sociales sur elles.
Dans ces conditions, présenter les réformes en cours comme la troisième étape du mouvement de décentralisation, lancé par le PS en France en 1982, relève du mensonge. L'autonomie financière, la marge de manœuvre gestionnaire et le statut indépendant des collectivités territoriales sont gravement menacés. L'enjeu n'est pas le statu quo pour le statu quo ; les collectivités territoriales peuvent encore gagner en efficacité au service des citoyens. Mais au regard du remède proposé, il semble que la finalité des réformes en cours n'est pas d'améliorer l'action des administrations décentralisées, mais de poursuivre deux autres objectifs : recentraliser l'intervention publique entre les seules mains de l'Etat, en vassalisant les pouvoirs délocalisés au rang de caisses de paiement et de gestion courante ; asseoir la suprématie de l'UMP sur le paysage politique français, en enlevant à la gauche le cœur de son système : la démocratie de proximité.
Face à l'enjeu du processus de réforme en cours, et dans le cadre de la mobilisation contre ce hold-up annoncé, nous nous proposons de présenter une série d'articles énonçant le contenu des réformes, leurs conséquences concrètes et les alternatives qui viseraient à un renforcement réel de la démocratie locale.
Rédigé à 17:35 dans Opinions / Débat | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Au sommaire :
Réforme territoriale = moins d'indépendance des collectivités et plus d'impôts.
Budget 2010 : Priorité au clan Sarkozy.
L'UMP s'attaque aux autorités indépendantes.
Téléchargez le tract en cliquant ici
Rédigé à 11:42 dans Publications militantes | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Alors que le Président de la République a décliné l'invitation des Maires de France, c'est avec surprise que tous les Maires et Elus locaux de France ont pu constater qu'il a trouvé la disponibilité d'assister au match de foot France-Irlande d'hier soir.
Il était donc bien en France, à Paris, au moment où se déroule encore leur Congrès annuel !
Cette dérobade est pourtant contraire à ses déclarations lors du Congrès des Maires en 2008 : "Je n'imagine pas qu'un Président puisse s'exonérer d'entendre ce qu'ont à lui dire les Maires ".
Force est de constater qu'en 2009, il s'en exonère.
Cette attitude montre le peu de considération porté aux Maires de France ainsi qu'à l'ensemble des élus locaux qui se sont déplacés en nombre.
Un tel comportement ne peut conduire qu'à refuser la convocation de l'après-congrès au Palais de l'Elysée faite à quelques Maires triés sur le volet.
Communiqué de André Laignel,
Secrétaire général de l'Association des Maires de France
Secrétaire national du Parti socialiste à l'aménagement du territoire
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