Après avoir présenté ses 60 engagements pour la France, François Hollande présente aujourd'hui,l'agenda du changement. Parce que «le changement c'est pas seulement maintenant, mais c'est tout de suite», retrouvez les premières mesures qui changeront, dès la première année du prochain quinquennat, la vie quotidienne des Français.
Emploi, pouvoir d'achat, éducation, logement, santé, découvrez la feuille de route de François Hollande, découvrez l'agenda du changement :
Le bilan du président sortant est accablant. Inégalités salariales, chômage, logement, précarité, création de nouvelles taxes, croissance, déficit commercial, dette, santé et éducation.
De 2007 et ses promesses de candidat non tenues à aujourd’hui, c’est le quinquennat de la dégradation sans précédent du quotidien des Français qui s’achève. C’est tout un pays qui est à reconstruire.
Martine Aubry, Première secrétaire, a réagi au «sommet social» réuni ce mercredi par Nicolas Sarkozy pour discuter «emploi et compétitivité des entreprises» : «c'est une opération médiatique pour masquer un bilan dramatique», a-t-elle déclaré.
«Si François Hollande est élu, celui-ci réunira un vrai sommet social au lendemain de son élection», a tenu à indiquer la Première secrétaire, ajoutant que ce sommet était «un rattrapage sur la méthode quand on sait comment ont été traités les syndicats pendant le quinquennat». «Le mal a été fait par Nicolas Sarkozy».
Sur le chômage, Nicolas Sarkozy a menti
Martine Aubry est revenue en détail sur les mesures sur le chômage annoncées par Nicolas Sarkozy. Le président sortant a promis 100 millions d'euros pour le chômage partiel, «c'est neuf fois moins qu'en Allemagne, c'est très peu», a dénoncé la Première secrétaire. Alors qu'on vient de «donner 2 milliards d'euros de réductions aux plus fortunés», a-t-elle également pointé.
«Nicolas Sarkozy a menti quand il promettait une baisse du chômage en 2010». Martine Aubry a fait référence à l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy dans l'émission Paroles de Français.
Un troisième plan d'austérité
«Le vrai projet de Nicolas Sarkozy, c'est une hausse de la TVA» qui équivaut à «un troisième plan d'austérité», a rappelé la Première secrétaire du PS. Cette hausse de la TVA va «rapporter 2 milliards, payés essentiellement par les consommateurs», et exclusivement par «les classes moyennes et populaires».
Le nombre de demandeurs d’emploi continue fortement et inexorablement d'augmenter: + 34 400 en octobre (pour la seule catégorie A!).
Le chômage des jeunes augmente encore au mois d'octobre ( + 0,6% ) alors que près de 25% des moins de 25 ans sont au chômage. Le chômage des seniors explose littéralement. En un an, le chômage des plus de 50 ans a augmenté de 15,5% et même de 17,6% pour les femmes de plus de 50 ans. L'exclusion de l'entreprise est souvent suivie d'une exclusion du marché du travail. Le nombre de personnes inscrites comme demandeurs d'emploi depuis plus de 2 ans a augmenté de 16,9% en une seule année. C'est le moment que choisit le gouvernement pour diminuer de 12% les crédits de la mission travail/emploi du budget 2012 : les économies ne se feront pas sur le dos des traders mais sur celui des chômeurs.
Alors que les Français subissent quotidiennement les discours lénifiants de l'UMP sur un Président de la République seul à pouvoir sortir la France de la crise, les chiffres rappellent la droite à sa réalité: les gesticulations excessives et la communication à outrance d'un Président manifestement en campagne ne créent pas d'emploi et n'améliorent pas le quotidien des Français.
Nicolas Sarkozy n'est jamais à court d'arguments fallacieux pour expliquer aux Français qu'il n'est pas responsable du déclin de la France et de l'explosion du chômage dans notre pays. C'est à se demander pourquoi l'UMP souhaite concourir à l'élection présidentielle de 2012. A l'écouter, elle n'est pour rien dans la situation économique et ne peut rien pour la changer.
Pourtant, face à ce bilan catastrophique, Nicolas Sarkozy n'échappera pas à sa triple responsabilité. Il est responsable d'avoir mené une politique de l’emploi chaotique et d'une rare confusion depuis 2007, dont la principale mesure aura été la subvention du chômage sur fonds publics avec la détaxation des heures supplémentaires. Il est responsable d'avoir multiplié les plans d’austérité drastiques, sans cohérence ni vision, avec comme seule conséquence d'avoir encore plus grippé notre économie et empêché le retour de la croissance. Il est responsable, enfin, d'une passivité étonnante aujourd'hui, en se comportant comme un spectateur impuissant qui espère le retour par magie de la croissance, lui qui, lors de la campagne de 2007, nous avait promis qu’il irait la chercher « avec les dents ».
Avec François Hollande, nous souhaitons apporter un changement profond, par la mise en place d’une politique économique créatrice d’emplois, basée sur une industrie ambitieuse qui renouera avec l’innovation, et fondée sur une grande ambition pour la jeunesse de notre pays. En 2012, les Français diront s'ils veulent que se poursuive la même politique, menée depuis dix ans par les mêmes responsables pour obtenir les mêmes résultats.
François Hollande leur propose une autre voie : celle de la combativité pour l'emploi et de la confiance retrouvée dans l’avenir.
Hausse des violences, des cambriolages, dégradation des conditions de travail des forces de sécurité... Le ministre de l'Intérieur a passé sous silence l'échec de sa politique lors de ses voeux à la presse. Jean-Jacques Urvoas, secrétaire national à la sécurité, propose un décryptage des voeux à la presse de Brice Hortefeux.
1.) Violences, vols: une aggravation continue de la situation sur le terrain pour les Français
Ce qu'a dit le ministre: depuis huit ans, la délinquance a baissé, a affirmé le ministre de l'Intérieur, notamment cette année, de 2,1%.
La réalité: cette baisse est due à la forte baisse tendancielle des vols de véhicules depuis douze ans, qui recule grâce à la meilleure protection - alarmes et dispositifs d'immobilisation - offerte par l'industrie automobile. Ces vols étant très nombreux, leur recul fait mécaniquement chuter l'ensemble, qui n'a «aucune signification réelle».
Ce que vivent les Français: l'aggravation de la délinquance du quotidien est ressentie partout sur le terrain.
violences physiques depuis 2004: + 16%.
vols violents sans armes: + 6,7% depuis 2007 (+12,5% concernant les femmes).
2.) La hausse des cambriolages continue
Ce qu'a dit le ministre: «l'augmentation des cambriolages a été quasiment stoppée en 2010». (source)
La réalité: Cette statistique ne prend en compte que les cambriolages dans les locaux industriels et commerciaux.
Ce que vivent les Français: les cambriolages dans les domiciles ont progressé de plus de 12,5%, dont une hausse de 46% au mois de décembre à Paris.
3.) Une dégradation des conditions de travail des forces de sécurité
Ce qu'a dit le ministre: «le cap fixé par le président de la République est clair : nous ne lâcherons rien».
La réalité: le gouvernement et le chef de l'Etat abandonnent la sécurité.
Ce que vivent les Français:Le niveau des effectifs est inférieur à celui de 2002. 10.700 postes ont été supprimés depuis 2007. D'ici 2013 6.700 autres postes disparaîtront, selon les déclarations de Frédéric Péchenard et Jacques Mignaux devant l'assemblée nationale.
Jeudi, les socialistes ont appris les menaces de fermeture de deux compagnies de CRS, à Sainte-Foy-Les-Lyons et Marseille. C'est la première fois depuis 1944 qu'on supprimerait une compagnie de CRS.
Pour l'année à venir, 1.925 postes de gardiens de la paix et 757 postes de gendarmes disapraîtront.
Le résultat: des réformes inapplicables. Par exemple, avec les gardés-à-vue doivent maintenant aller dans les unités médico-judiciaires avec une escorte. «Pour la Loire-Atlantique, ça représente 25.000 heures, soit 15 à 16 personnels» explique Jean Jacques Urvoas. Une charge de travail impossible à absorber avec les réductions d'effectifs.
4.) Une agitation qui masque le vide de la pratique
Ce qu'a fait le ministre: des visites à Toulon, Hyères, Perpignan, Argelès, Lyon, Grenoble pour annoncer plus de moyens.
La réalité: Au total, cela fait à peine 30 adjoints à la sécurité en plus, qui ne sont pas des forces de sécurité de plein exercice: ils ne peuvent participer à des opération de police judiciaire ou de maintien de l'ordre.
Quant aux annonces d'unités nouvelles, ce n'est que le redéploiement d'effectifs qui existaient déjà sur le terrain. Les policiers de la force anti-émeutes inaugurée à Grenoblese trouvaient déjà tous en Isère, tout comme ceux de la brigade spécialisée de terrain lancée à Toulon.
Pour tenter de détourner l’attention de ses propres échecs, Nicolas Sarkozy a un bouc-émissaire : les 35 heures. Mais la réalité n’a rien à voir avec ces mensonges.
Les 35 heures n’ont pas créé d’emplois.
Faux, pour la période 1998-2002, l'INSEE a constaté la création de 350 000 emplois liée à la loi. Et les dispositifs associés à la réduction du temps de travail (RTT, comptes épargne-temps) ont joué un rôle d'amortisseur important pour l'emploi durant la crise. De nombreuses entreprises ont joué un rôle d'amortisseur important pour l'emploi durant la crise. De nombreuses entreprises ont privilégié le recours à ces leviers de flexibilité au lieu de licencier leurs salariés.
Avec les 35 heures, les Français travaillent moins que les autres.
Faux, la réduction du temps de travail est une tendance générale parmi les pays occidentaux. Les Français ont une durée hebdomadaire moyenne du travail supérieure à celle de leurs voisins : 38 heures en France en 2009 contre 35,7 heures en Allemagne ; 36,3 heures en Suède ; 36,6 heures au Royaume-Uni et 30,6 heures aux Pays-Bas. Même lorsque l’on prend en compte les congés, la durée annuelle du travail en France (1 550 heures) était supérieure à celle de l’Allemagne (1 390 heures) en 2009.
Les 35 heures ont permis de limiter le développement du temps partiel et donc de la précarité en France.
Vrai, la proportion d’emplois à temps partiel est beaucoup plus élevée dans d’autres pays européens (48 % aux Pays-Bas, 28 % en Allemagne et au Royaume- Uni), qu’en France (17 %). C’est notamment lié aux 35 heures qui ont stabilisé le recours au temps partiel en France alors qu’il augmentait dans les autres pays.
Les 35 heures ont creusé l’écart de compétitivité entre la France et l’Allemagne.
Faux, si le coût du travail a progressé beaucoup moins vite en Allemagne qu’en France au cours des années 2000, les 35 heures ne sont pas en cause. Il s’agit en effet d’une évolution spécifique à l’Allemagne : elle a fait le choix d’une politique de désinflation compétitive qui s’est traduite par une forte rigueur salariale. Ce n’est donc pas la compétitivité française qui s’est dégradée du fait des 35 heures, mais la compétitivité allemande qui s’est améliorée sur le dos du pouvoir d’achat des salariés allemands.
Les entreprises attendent la fin des 35 heures.
Faux, en dépit des nombreuses interventions législatives visant à donner la possibilité aux entreprises de revenir sur les 35 heures, celles-ci n'ont pas souhaité remettre en cause les accords collectifs signés à l’époque : aucune branche professionnelle ne s’est engagée dans une refonte globale de l'organisation du travail sur la base des flexibilités offertes par la loi du 20 août 2008.
D’ailleurs, le gouvernement de Nicolas Sarkozy s’est bien gardé de remettre en cause les 35 heures.
Il les a même généralisées en 2007. La raison est simple : c’est une mesure qui crée des emplois, qui est appréciée des Français et qui ne coûte pas cher.
Le samedi 6 novembre, en présence de Martine Aubry, Première secrétaire du Parti socialiste, s'est tenu à Lille le forum des Idées consacré à la ville du XXIe siècle. A cette occasion, le Parti Socialiste a dévoilé ses « 41 propositions pour une nouvelle société urbaine ».
Ces propositions ont pour but de « construire les conditions du vivre ensemble dans des villes durables et solidaires ».
Téléchargez icinos "41 propositions pour une nouvelle société urbaine".
Retrouvez le discours de Martine Aubry au forum des idées consacré à la ville du XXIème siècle.
Au croisement des disciplines et des expertises (économie, philosophie, sociologie, GRH…), le groupe qui a travaillé sur le partage des richesses et les inégalités a établi un diagnostic précis sur l'évolution des salaires nets en France, le creusement des inégalités de revenus, en analysant en particulier la situation par catégories de salariés, et l'explosion des plus hautes rémunérations, qui viennent accentuer encore l'ampleur des inégalités de patrimoines entre les ménages.
Que constate-t-on depuis 2002? Les choix économiques et fiscaux, loin de permettre une amélioration de la situation, sont devenus des facteurs aggravants de ces inégalités. Ces évolutions préoccupantes mettent à mal la cohésion sociale, ainsi que le pacte républicain et intergénérationnel.
Le groupe propose donc des mesures fortes, sur la question des salaires, de la fiscalité et de la gouvernance des entreprises.